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Muriel Robin est hantée par ses démons et un trop lourd secret de famille. Elle a voulu mettre fin à ses jours, pour se libérer.
“Mon père n’est pas mon père”
Invitée dans l’émission Sept à Huit pour le portrait de la semaine d’Audrey Crespo-Mara, Muriel Robin s’est livrée sur le plus lourd secret de sa vie. Elle l’a découvert après la disparition de ses parents, de manière fortuite. En effet, en 2018, elle entame l’écriture de son autobiographie, intitulée Fragile, et va recueillir le témoignage de Juliette, la meilleure amie de sa mère. Et cette dernière va lui faire une terrible révélation : “Elle me dit que mon père n’est pas mon père”.
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Quand elle apprend l’identité de son père biologique, Muriel Robin découvre qu’elle le connaît bien : “J’aimais beaucoup cet homme d’ailleurs”. En effet, c’est un ami de ses parents qui faisait les marchés avec eux.“Ma mère a eu une relation pendant 13 ans avec cet homme (…) j’étais très contente pour elle parce que j’avais bien senti que ce n’était pas une grande histoire physique avec mon père”, raconte la comédienne. Mais lui aussi est décédé et ne pourra pas lui en dire davantage.
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Par conséquent, la comédienne comprend qu’elle est une enfant illégitime, une “bâtarde” comme certains le disent. Dans ce cas-là, on est “bancal, on ne vous veut pas. Avant d’arriver, on est déjà un problème”, lâche-t-elle. Jamais elle ne saura si son vrai père était au courant, en revanche : “l’autre il le savait. On me disait même que je lui ressemblais, quand j’arrivais sur les marchés on disait à ce Jacques arménien ‘tiens voilà ta fille'”.
Les derniers jours de sa mère
L’artiste découvre par la même occasion qu’elle a un demi-frère mais reste hantée par ses démons. Sa carrière et l’amour du public vont la sauver, un temps. Puis elle va revivre une sombre période, qui va l’anéantir. En effet, sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Durant son enfance, Muriel Robin souffre de son autorité et de son manque d’amour : “Ma mère ne savait pas dire « je t’aime ». On ne le lui a pas dit. S’embrasser ? Ce mot n’était même pas mentionné”. Mais son comportement va changer dans les derniers instants de sa vie.
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“Je voulais mourir avec elle”
Pendant un an, la comédienne va se retirer de la scène pour s’occuper de sa mère : “Elle est devenue douce. Et elle est devenue tactile. Je pense que j’allais chercher ça. J’en revoulais”. Mais quand elle disparaît en 2003, Muriel Robin songe à la suivre : “Je voulais mourir avec elle”. En effet, elle explique : “j’ai été aspirée jusqu’à faire une tentative de suicide (…) Je pense qu’il faudrait un petit guide pour les aidants et que le corps médical donne des conseils (…) Ce sont des images qui restent à vie.”
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Quand elle décède en 2003, Muriel sombre de nouveau : “Il ne faut pas devenir soignant. Aidant oui, soignant non”. Et si elle reconnaît aujourd’hui que le décès de ses parents l’ont finalement “libérée”, Muriel s’est reconstruite auprès de la comédienne Anne Le Nen, qu’elle a épousée en 2009. Une rencontre qui lui a redonné le goût de vivre.